BORGIA
n'ayez pas foi en eux
Il s'agit d'une série diffusée sur Canal+ en septembre 2011. La saison 1 est déjà sortie en DVD.
Soyons clairs,
Borgia est une fresque historique. Au premier abord, on ne se sent pas particulièrement attiré par les papes italiens. Je vous comprends, ça n'a pas l'air très fun. Sauf que
Borgia ça n'est pas que ça.
Pour commencer, voici le pitch qui vous explique le contexte, mais n'ayez pas peur:
Fin du XVe siècle, l'époque de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, une époque de créativité éclairée et de foisonnement intellectuel sans précédent. C'est aussi l'époque de Machiavel, d'une anarchie endémique, de guerres incessantes et d'une dépravation insensée. Au coeur de l'ordre mondial, il y a le Vatican, arbitre des conflits entre royaumes et empires. Et au centre du Vatican il y a un homme que sa soif de pouvoir pousse à rechercher l'ultime récompense, le Saint-Siège. Un homme dont le nom va devenir synonyme de cruauté et dont le règne en tant que pape restera dans les mémoires comme l'un des chapitres les plus tristement célèbres de l'histoire de l'Eglise catholique:
Rodrigo Borgia.
Rodrigo a quatre enfants.
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Juan, l'ainé, un prédateur sexuel pétri d'orgueil et paresseux,
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Cesare, un jeune homme déchiré entre une foi qu'il n'a pas choisie et sa nature sombre et violente
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Lucrezia, une jeune fille découvrant le pouvoir mystérieux de la sexualité féminine
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Goffredo, un enfant innocent grandissant au sein d'une famille ravagée par les conflits
Ils représentent pour
Rodrigo un défi aussi important que les manoeuvres de ses adversaires politiques et religieux.
Évidemment, si vous regardez cette série vous en saurez un peu plus sur tout un pan de l'Histoire de l'Italie du XVe siècle ainsi que sur tous les enjeux politiques et les conflits d'intérêt de l'Europe de l'époque. Vous ne mourrez pas idiots, c'est toujours ça de pris.
Mais à côté de ça,
Borgia raconte surtout l'histoire d'un homme dévoré d'ambition,
Rodrigo Borgia, qui en devenant pape devint l'un des hommes les plus puissants d'Europe et qui se servit de ses enfants comme de ses pions sur un échiquier.
Je retiens le personnage de
Lucrezia, incarnée par
Isolda Dychauk, la femme-enfant qu'il utilise malgré elle pour tisser des alliances familiales.
Et surtout le personnage de
Cesare déchiré entre l'ambition de son père et la sienne.
Mark Ryder lui donne à la foi le visage d'un ange et celui du diable, et en plus il est canon.
Les trois premiers épisodes plantent le décor. On a peut-être un peu de mal à se fixer dessus, parce qu'il faut laisser le temps à l'histoire de se mettre en place. Mais tenez bon. Au fur et à mesure qu'on avance dans la saison 1, on est captivé par des personnages qui prennent de l'ampleur, pour atteindre une vraie densité psychologique.
La saison 1 se termine sur une redistribution des rôles et je veux savoir laquelle en saison 2.
J'espère que je vous donne envie d'être curieux.