Citations de fics préférées?

Je commence avec un passage d'une fic Cangel que j'ai toujours adoré, ce pour plusieurs raisons: 1) Je pense que c'est totalement IC et que les choses auraient pu se dérouler comme ça et 2) je suis tout à fait d'accord avec le speech de Cordy par rapport à sa relation avec Angel, c'est dit simplement mais c'est parfaitement résumé en ce qui me concerne

Oh, juste pour situer, c'est une fic qui se passe après Rivalité, dans laquelle Cor revient à l'hôtel après être partie avec Groo (quand Angel lui a donné l'argent. C'est At the beginning de Kelly22. Je l'ai traduite et vous la trouverez (pour ceux que ça intéresse) dans la partie Cangel(Standalone) sous le titre Depuis le début :

Citation :

Elle baissa la tête vers ses pieds. Quand elle la releva, ses yeux étincelaient, brillant de frustration. “Espèce de salaud suffisant et imbu de ta personne.” La bouche Angel s’ouvrit grand. Cordy ne faisait que s’échauffer. “D’où est-ce que tu viens à décider de ce que je mérite? De ce dont j’ai besoin ? De ce dont j’ai envie?

“Cordy, j’ai juste—”

“Tu as juste quoi?” interrompit-elle. “Laisse-moi te demander ceci Angel. Tu crois vraiment que ça a de l’importance de s’asseoir au soleil avec quelqu’un, si c’est la MAUVAISE personne?” Elle respirait fort maintenant. “Tu as ce sens tordu du... du devoir et ça... ça me donne juste... ça me donne envie de m’arracher les cheveux. Je te connais si bien. Je sais exactement pourquoi tu crois que tu l’as fais. Tu as éliminé mon choix dans cette affaire parce que tu avais peur que je te choisisse, pas vrai? Tu avais peur que je sacrifie des choses que je mérite soi-disant et que je manquerais parce que je te choisirais, pas vrai?”

Il acquiesça lentement.

“FAUX,” lui dit Cordélia avec force. “Tu veux savoir pourquoi tu ne m’as VRAIMENT pas donner de choix ? Pourquoi tu n’as même pas pris la peine de m’informer que j’avais le choix entre toi et Groo? Parce que tu avais peur que je ne te choisisses PAS.”

Ce n’était pas vrai. C’était parce qu’il n’avait rien à lui offrir et Groo pouvait aller au soleil et…. Ce n’était pas vrai. Il n’avait pas eu peur de dire à Cordélia ce qu’il ressentait et qu’elle parte quand même. Ca, ce n’était tellement pas vrai. Il commença à le lui dire. “Ce n’est pas—”

“Si Angel, ça l’est,” dit-elle. Elle semblait fatiguée maintenant. Elle recula pour se rasseoir sur le bord du lit. “Tu avais peur que je ne te choisisse pas. Parce que je ne suis pas Darla, qui te voulait assez pour te TRANSFORMER. Je ne suis pas Dru, que tu as littéralement créée pour te vénérer. Je ne suis pas Buffy, me languissant de toi comme une écolière.” Elle commençait à les énumérer sur ses doigts maintenant. “Je ne t’apprécie pas malgré moi comme c’était le cas de Kate, je ne combine pas le désir avec l’envie de te blesser comme Lilah. Et je n’ai pas l’adoration du gros héros comme Fred.” Elle mordit sa lèvre, comme si elle essayait de décider si elle devait continuer ou non. “Parce qu’avec moi, tu n’es pas un garçon Irlandais et ivre, ni Angélus, ni mon premier amour, ni mon ennemi, ni mon sauveur.” Elle se força à se lever. “Avec moi, tu es juste toi. Angel. Et tu ne pensais pas que je choisirais Angel.”

Guuuhh !!! C'est juste *trop* excellent Très IC, très bien développé, très bien argumenté et un passage vraiment très... aww !! C'est une mise à plat façon Cordélia Chase, et *bien sûr*, elle a raison. Mention honorable pour la phrase finale, la 'conclusion' à toute sa tirade.

Franchement, j'adore trop !! C'est super. Faudra que je pense à la lire un de ces jours cette fic ! Merci de l'avoir posté !

Perso, je ne me lasse pas de lire ce passage parce que ça résume à merveille leur relation et *pourquoi* ils sont fait l'un pour l'autre, pourquoi Cordy est (pour moi en tout cas) LA femme de sa vie

Enfin, j'suis contente que ça t'ait plu (surtout si ça peut te pousser à aller lire des fics ) Je vais réfléchir aux autres passages que je pourrais mette (y en a tellement qu'il faut faire un tri )

Waw, en effet, sublime ce passage J'ai assez bien réussi à m'imaginer la scène dans ma tête, Cordy est Cordy, Angel est Angel, c'est super IC ^^ Merci de l'avoir posté

Autre passage (je profite que c'est frais dans ma tête, puisque je l'ai traduite avant hier) C'est un 'tit passage de Heart to Heart de Dazzle Vous pourrez trouver la traduc dans les fics standalone de Cangel, sous Coeur à Coeur ^^

Ici, Connor pose des questions à Angel sur les femmes qu'il a aimé, et il pense qu'Angel a plus aimé Buffy que Cordy. J'aime cette scène parce, bah IC (ce qui est un peu le basique ) mais j'aime la façon dont Bangel et Cangel sont mis en perspective. A mon sens, c'est exactement ça, une très bonne analyse des deux relations et pourquoi c'est différent et pourquoi Cangel aurait marcher:

Citation :

"Que veux-tu dire?" dit Connor. Angel entendit le doux battement d’un doigt contre du plastique. "Si tu aimais trop Buffy pour être avec elle, mais que tu peux être avec Cordélia, tu dois moins aimer Cordélia."

"Ce n’est pas comme ça," dit Angel. Il essaya de tourner la tête, mais sa nuque protesta avec de fougueux soubresauts de douleur. Il resta immobile. "Quand je suis tombé amoureux de Buffy, elle représentait le monde entier pour moi. Personne ne peut être ça pour une autre personne, Connor. Pas pendant longtemps. Ca ne dure pas. Quand je suis tombé amoureux de Cordélia – elle faisait partie du monde. Partie de la vie que je m’étais faite tout seul. Elle m’aidait à faire le travail qui en valait la peine, partageait des amis avec moi, me poussait à moins vivre comme un monstre. Plus comme un homme. Elle était bien pour moi."

"Tu es bien pour elle?"

Une autre question à laquelle on ne peut répondre. "J’essaye de l’être."

"Qu’est-ce qui t’a fait réaliser que tu l’aimais?"

"Pas une chose. Un millier de choses." De fausses fleurs conçues pour illuminer son sous-sol. La façon dont elle pouvait passer d’une femme compatissante et compréhensive à une combattante vengeresse à une fille inquiète pour ses cheveux, le tout en l’affaire de quelques minutes. Des disputes dans la cour à propos de Connor, de Darla, de Wesley. Le son de son rire. Répéter des répliques pour une audition publicitaire. Le parfum de ses cheveux –

Wow! C'est vrai que c'est super IC! Mais euh, ça se passe dans quelle saison pour que Connor pose de telles questions à Angel???
Enfin, superbe extrait, très beau (enfin, un peu moins pour Buffy/Angel )

L'auteur situe entre la saison 3 et la saison 4 ^^

Et pour Bangel, c'est pas spécialement moins beau, c'est juste réaliste. Après tout, leur relation *était* malsaine, surtout pour Angel...

Encore un 'tit extrait ( )

C'est une fic qui peut paraître un peu OOC parce que, en fait, elle fait partie d'une "saga" de fanfics, et c'est la 3ème. Donc, sans avoir tout lu, ça peut paraître bizarre. Mais c'est vraiment une chouette saga avec une intrigue assez intéressante, et je trouve la relation Cangel hyper chouette ^^

Ici, Cangel sont en couple, ils peuvent coucher ensemble et Cordy voudrait qu'Angel la laisse venir avec Gunn et Wes sur le terrain lorsqu'elle a une vision (elle a une potion qui fait que la douleur s'en va). Et du coup, elle empêche Angel de dormir (après une soirée où il a été combattre un démon), pour essayer d'obtenir ce qu'elle veut. Pourquoi je mets cette scène? Parce que j'adore la complicité et que, bah je pense que s'ils avaient été ensemble, c'est le genre de relation qu'ils auraient pu avoir (potentiellement en tout cas ^^). A noter que la fic se passe dans la saison 3, avant Darla, ... Donc les gros drames de la saison ne sont pas arrivés, donc les persos sont plus "joyeux", si je puis dire ^^

Oh, à noter aussi que c'est l'une de mes premières traducs, donc c'est pas toujours génial, génial (en gros, je ne fais pas honneur à l'original!)

Citation :

Angel ferma les yeux. “Tu es toujours fâchée contre moi et c'est ta revanche, pas vrai.”

“Moi,” Cordélia pointa sa poitrine les yeux grands ouverts avec une surprise moquée. “Pourquoi je serais fâchée contre toi, l'amour de ma vie, mon âme sœur, ma meilleure moitié, le ying de mon yang, le Penn de mon Teller, le Neiman de mon Marcus, le Rodéo de mon Drive, le Beverly de mon Hills, le…”

“La ferme.”

“Mais, Angel, tout ce que je dis c'est que je t'aime.”

“Seigneur,” Angel frotta ses tempes, “Comment tu peux être aussi méchante si tôt le matin.” Gémit-il.

“Méchante? Angel, le plus cher à mon cœur, je t'ai apporté le petit déjeuner.” Elle prit une tasse de la table de chevet.

Angel l'étudia prudemment. “Qu'est-ce qu'il y a dedans? Je ne bois pas ça.”

“Tu as tellement peu de foi.” tska Cordélia.

“Contente-toi d'hurler ou de me frapper, puis laisse-moi retourner dormir, pitié.”

“Angel, amour idiot de mon âme, le baume de mon trouble, je ne veux pas hurler sur toi ni te frapper, je veux passer la journée en ta compagnie, regarder tes yeux, te dire encore et encore combien je t'aime, vampire de mes rêves.”

“Qu'est-ce que je dois faire pour que tu me laisses retourner dormir.” supplia Angel.

“Bien, peut-être, juste peut-être, que je pourrais nourrir les pauvres petits oiseaux affamés toute seule, si…”

“Quoi que ce soit, je le ferais, je le jure.”

Cordélia souleva un sourcil vers le vampire. “Laisse-moi venir avec toi la prochaine fois.”

“Non, allons nourrir tes petits oiseaux affamés.” dit Angel bougeant clairement pour se lever.

“Angel.” S'offusqua Cordélia, tirant le vampire en arrière. “Je suis sérieuse, je veux venir la prochaine fois.”

“Non.”

“Angel, ce n'est pas juste.” Cordélia lança un regard noir, croisant ses bras sur sa poitrine.

“Dommage.”

“Angel, je viens la prochaine fois ou alors...”

“Ou alors quoi, tu ne me laisseras jamais dormir?”

“Oh, je te laisserai dormir et dormir et dormir, et c'est tout ce que tu feras dans ce lit… seul.”

Angel plissa les yeux. “Tu ne le ferais pas.”

“Observe, mon pote, observe moi partir d'ici.”

Angel soutint son regard menaçant. Elle bluffait, elle était obligée. “Cordy, tu as dit que tu n'utiliserais jamais ça comme ultimatum, tu as dit que tu n'abandonnerais jamais ça.” Il essaya de l'atteindre.

“Hummph,” Cordélia donna une tape à sa main. “C'était quand tu étais juste surprotecteur de façon embêtante et mignonne pour les visions. Mais maintenant, tu es juste désagréable de façon embêtante et stupide. Et puisque Wesley a trouvé cette potion, plus de mauvaise douleur de vision, quelques gorgées et je me porte comme un charme.” Cordy plissa son visage, “Je n'ai pas dis que… Quoi qu'il en soit, il n'y a plus d'excuse pour ne pas me laisser venir.“

“Ce n'est pas juste.” Angel commençait un peu à s'inquiéter. Ce n'était pas comme s'il croyait que Cordélia déménagerait réellement de son lit pour toujours, mais elle pourrait le faire pour un jour ou, à Dieu ne plaise, deux.

“Dommage.”

Angel n'allait pas la laisser le pousser. “Je ne veux pas que tu viennes sur les visions, c'est trop dangereux, ne m'oblige pas.” Gémit-il.

“Angel, tu es un imbécile contrôlé. Vous aviez tous besoin de mon aide la nuit dernière. Regarde-toi.” Elle pointa les bandages qui couvraient son torse. “Wesley et Gunn sont encore pires.”

“On s'en est occupé.”

“Angel, je t'ai déjà aidé. Si je ne peux pas t'aider maintenant parce que “On est amoureux”,” elle fit des guillemets dans l'air. “Alors on ne sera plus amoureux.”

“C'est ridicule. On ne peut pas juste arrêter d'être amoureux.”

“Bien, on peut certainement arrêter de coucher.”

“Non, on ne peut pas.”

Cordélia leva les sourcils. “Vraiment?”

“Vraiment.” Angel se déplaça, l'attirant sous lui. “Tu ne peux pas me résister.” Essaya-t-il.

“Vraiment? C'est un challenge, un défi, une arrogante vanterie que j'entends? Humm.”

Angel laissait tomber sa tête sur sa poitrine avec défaite devant ses yeux noisette inflexibles. Bon sang, elle le ferait juste pour prouver qu'elle pouvait. Ca serait l'enfer. “Que dirais-tu d'un compromis? Si on a besoin d'aide, tu peux venir, mais pas à chaque fois et seulement quand je dis qu'on a besoin d'aide.”

“Que dirais-tu de quand Wesley le dit ?”

“Wesley? Non, moi.”

“Non, Wesley, tu diras simplement que vous n'avez jamais besoin d'aide.”

Angel ferma les yeux, marmonnant dans le cousin de sa poitrine malléable.

“Qu'est-ce que c'était?” Cordélia baissa les yeux sur la tête sombre nichée sur son sein qui faisait des bruits de rouspétance.

“J'ai dit très bien.”

Bon, autre passage, sur Dégel.

Mise en perspective: En saison 4, Cordy en a assez d'être amnésique, donc elle passe un marché avec un démon pour retrouver sa mémoire. Evidemment, ça se passe mal et elle se retrouve (avec ses souvenirs normaux) dans une dimension parallèle où tout est différent...

J'adore énormément cette scène parce que... gah, j'sais pas quoi dire tellement ça me parait évident. Elle est superbe, tout est parfaitement amené, c'est naturel, sincère et on-ne-peut-plus IC (même si c'est censé être UA)

Bref, savourez

Citation :

Il ne se tourna pas quand elle l’approcha, mais elle savait qu’il était conscient de sa présente. Assez sûr, alors qu’elle venait à ses côtés, il dit, "C’est ici que ça c’est produit la première fois."

"Oui," dit Cordélia, surprise qu’il s’en souvienne. "C’est ici que je t’ai vu pour la première fois. Je ne pensais pas que tu m’avais remarquée."

Angel la regarda ensuite, ses yeux à la fois sympathiques et peinés."Ca n’est pas ce que j’ai voulu dire."

"Oh. Ouais. Pas l’univers centré sur Cordélia. Ils me dissent que c’est réel, j’ai juste quelques problèmes à le croire." Elle poussa son propre embarras de côté. "Où quoi s’est passé la première fois?"

"C’est là où Buffy et moi avons rompu." Il le dit si simplement, et cependant elle le connaissait trop bien pour ne pas savoir la profonde vague de peine dans sa voix. "Je suppose – on ne sortait pas vraiment ensemble avant, mais on était impliqués, et puis elle a découvert que j’étais un vampire, et il semblait que la seule chose qu'on pouvait faire, c'était laisser l’autre partir. On ne le voulait pas, mais on pensait qu'on le devait. Elle m’a donné un baiser d’aurevoir, et la croix que je lui avais donnée avait brûlé ma poitrine. J’ai cru que c’était tout. J’ai cru que c’était la fin."

Cordélia n’avait jamais su qu’Angel et Buffy avaient, à l’origine, décidé de ne pas s’impliquer tous les deux. Elle pouvait entendre le désir dans la voix du vampire, et elle se détesta pour la façon dont son envie brûlait et se tordait en elle. "Tu as dit – la première fois. Je pensais, dans cette réalité, que vous n’aviez jamais rompu. A nouveau, je veux dire."

"Aujourd’hui," dit-il faiblement. "Elle veut partir de ce monde selon ses propres critères. Indépendante. Et ça signifie sans moi."

"Oh, Seigneur." Cordélia sentit son corps devenir froid, et elle saisit son bras. "Est-ce à cause de moi? Je suis désolée – je ne voulais pas te blesser --"

"Ce n’est pas toi," dit-il. Ses yeux vinrent sur elle brièvement, puis retournèrent à l’endroit sur la piste de danse, sans aucun doute, une Buffy et un Angel ombrageux étaient toujours debout dans sa mémoire. "Pas seulement toi. Elle n’a pas aimé découvrir qu'on était -- est – amoureux, dans cette autre réalité. Mais ce n’est pas pour ça que Buffy a rompu avec moi."

Angel était tellement blessé, et Cordélia était déchirée entre son propre ressentiment égoïste de sa douleur d’avoir perdu Buffy et la simple pulsion de le prendre dans ses bras, le réconforter de n’importe quel moyen qu’elle puisse. Elle coupa en mettant sa main sur la sienne. "Est-ce que tu veux me dire pourquoi?" murmura-t-elle. "C’est ok si tu ne veux pas."

Il hésita un moment, puis dit, "Les choses ne vont pas bien entre nous depuis longtemps. Je ne sais pas pourquoi ça a changé pour nous, mais ça a changé. C’était comme si je ne pouvais plus l’aider. Comme si je pouvais seulement la blesser. Je ne disais ou ne faisais jamais la bonne chose – peut-être qu’après un moment, j’ai cessé d’essayer." Angel grimaça alors qu’il fermait les yeux, incapable de regarder les ombres du passé plus longtemps. "Je croyais qu’elle avait besoin de moi. Et si c’était faux? Et si je l’avais seulement retenue tout ce temps?"

"Angel, non," dit Cordélia, serrant sa main. "Tu ne retiens pas les gens. Tu ne le sais pas?" Il tourna finalement la tête pour lui faire face alors qu’elle murmurait, "Tu as cette chose – tu peux juste regarder dans mes yeux, ou dire quelques mots, et soudainement c’est comme si -- comme si j’étais plus forte, et plus intelligente, et meilleure que je ne l’ai jamais été. Et ce n’est pas seulement moi. Tu as ce cadeau Angel. Tu fais voir aux gens ce qu’ils sont, et ce qu’ils peuvent être. Tu les fais croire en eux. Alors nous croyons tous en toi."

Elle s’était attendue à ce qu’il doute d’elle. Peut-être qu’il lui pose des questions. Dans ses meilleurs jours, qu’il la remercie. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il l’embrasse.

Angel, pensa-t-elle, la voix de son esprit parlant quand elle ne le pouvait pas. La bouche d’Angel était sur la sienne, ses lèvres refroidies, son corps proche. Sa tête s’inclinait en arrière, et son sang tourbillonnait dans sa tête, et elle ne pouvait pas voir, pouvait pas parler, pouvait pas penser. Il y avait seulement le nom Angel, et l’homme qui la serrait étroitement contre lui, l’embrassait, lui donnant l'impression qu'elle ne pourrait jamais être assez proche de lui.

Quand ses lèvres se séparèrent des siennes, il murmura fiévreusement, "Je suis désolé."

"Non – ne sois pas désolé."

Autres extraits d'une autre fic que j'adore (presque autant que Dégel!). Il n'est pas primordial de connaître l'histoire pour comprendre, mais je vais quand même résumé vite faite: saison 3, juste après l'enlèvement de Connor, à cause de Drusilla, Angel, Cordy, Gunn et Fred sont obligés de retourner dans le passé (1898 pour être exacte) afin de s'assurer qu'Angelus se fasse bien maudire avec son âme.

C'est une histoire qui se déroule en 2 fics. Voilà 3 de mes passages Cangel préférés de la première. Pourquoi? Bah les 2 premiers sont juste sublimes, beaux, sincères et vraiment IC. Et le 3ème m'a toujours fait rire parce que je peux trop m'imaginer la scène et l'expression des persos



Dans cette scène, Cordy et Angel rangent les affaires de Connor

Citation :

"Et -- oh, je suis allée faire couper mes cheveux. Qu’est-ce que t’en penses?"

Angel ne leva pas les yeux. "Je n’aime pas."

"Je te demande pardon?"

"Désolé," dit-il platement. "C’est vrai." Il jeta finalement un coup d’œil pour voir que Cordélia le fixait, mains sur les hanches, les narines s’évasant d’une manière peu flatteuse. Il l’avait fâchée, et Angel savait faiblement qu’il aurait dû s'en vouloir davantage.

"Ok, on va te ramasser une copie du 'Tact pour les Nuls'," dit Cordélia. "Tu ne peux pas simplement dire à quelqu’un que tu n’aimes pas ses cheveux!"

"Tu me l’a demandé," observa Angel.

"Ouais, mais -- mais --" Cordélia fit des gestes avec une main. "La question, 'est-ce que tu aimes mes cheveux?' est dans la même catégorie que 'est-ce que ça me grossi?' L’honnêteté n’est pas requise."

Autrefois, les cheveux de Cordélia étaient longs et doux et foncés. Il avait enterré son visage dedans une fois, enivré par le parfum. Angel n’avait pas été lui-même en ce temps-là, mais plus d'un an plus tard, il pouvait encore se souvenir de l’odeur, de la sensation de leur contact contre sa peau. "La coupe est bien," dit-il. "Ca montre ton cou --"

"Ce n’est tellement PAS le compliment que j’attendais de ta part."

"— mais la couleur ne va pas du tout." Angel pouvait voir que Cordélia allait de seulement fâchée à furieuse, mais ça lui était toujours égal. En fait, bizarrement, il sentait qu’il se mettait en colère à son tour. Non – ça n’était pas de la colère – quelque chose d’autre s’accumulait en lui, de la pression se serrant tout autour de lui, à l’intérieur de lui.

"Hé bien, excuse-moi de m’attendre à de bons conseils d’un accro du gel pour cheveux."

"Tu m’as demandé ce que je pensais --"

"Je ne m’attendais pas à ce que tu me le DISES!"

Angel frappa son poing dans le mur et hurla, "Je veux juste que tout soit comme avant!"

Cordy le fixa. Il fixa le mur. Le plâtre avait craqué tout autour de sa main, une toile d’araignée en ciment. Son poing faisait mal, et il sentit sa gorge se serrer. "Cordy -- oh, Seigneur, Cordy, je suis désolé."

"Doux Jésus," souffla Cordélia. "Angel – est-ce que tu --"

"C’est comme si je ne pouvais pas me concentrer," dit Angel. "Je ne peux pas penser à Connor, et je ne peux pas m’arrêter de penser à Connor, et plus rien n’a de sens pour moi."

Elle jeta ses bras autour de lui, le serrant étroitement. "Je sais que tu ne voulais pas dire ça. Je sais que tu es bouleversé. Je suis tellement stupide, à parler de mes cheveux – c’est juste que je ne sais pas quoi dire."

Angel l’étreignit en retour. "Tu ne dois rien dire," dit-il. "Tu es là."

"Je voudrais pouvoir dire quelque chose pour arranger tout ça, et je ne peux pas, je ne peux pas arranger ça --"

"Ca va. Ca va, tu peux parler de ce que tu veux. Je ne me fâcherai plus, je te promets --"

Cordélia leva la tête et cligna des yeux plusieurs fois, fort. Elle força un sourire. "Tu sais quoi? Après mûre réflexion, je ne suis pas sure que 'Chatoiement Doré' était la bonne teinte après tout."

Angel essaya de sourire en retour. "Tu es toujours magnifique pour moi."

Citation :

Cordélia chuchota, "Dehors – quand on a découvert où on est – quand on est – peu importe. Tu avais l’air contrarié."

La lumière rouge dorée sur le plafond de la grotte vacillait toujours tout près. Il ne semblait pas que leur portail se fermerait jusqu’à ce qu’ils repassent à travers. "Vous n’aviez pas l’air heureux non plus. Avec de bonnes raisons."

"Ca n’est pas ce que j’ai voulu dire, exactement," dit Cordélia. "Je me demandais juste ce que tu pensais, c’est tout. Et à ce jour, je sais presque toujours ce que tu penses, donc ne pas savoir m’a plutôt troublée."

Cordélia savait tant, pensa Angel, et cependant ne savait rien du tout. "Je pensais que je dois tout recommencer."

"Recommencer quoi?"

"Tout ça," dit-il. La lumière rouge dorée était distrayante s’il la fixait trop longtemps, donc Angel ferma les yeux. "On doit stopper Dru. On doit s’assurer que je me fasse maudire avec une âme, et passe 100 ans à me promener seul sur la Terre, et rencontre et tombe amoureux de Buffy de sorte que je perde à nouveau mon âme et la terrorise et tue à nouveau. Et me que je me refasse maudire, et récupère Buffy juste pour la perdre une nouvelle fois, et doive la quitter. Et que j’aille à Los Angeles, et commence à avoir une existence décente, et – et que j’aie un fils. Et que je le perde."

Cordélia fut silencieuse pendant un moment, et puis il sentit qu’elle se tourna. Il ouvrit les yeux pour la voir sur son côté, sa joue contre sa cuisse, un pli inquiet entre ses yeux. "Hey. Il y a beaucoup de bon là-dedans que tu as laissé de côté, tu sais. Comme ta mission, et toute la prophétie du Shanshu. Sans mentionner le vrai toi."

"Je sais," dit Angel. "Crois-moi, je le sais. C’est juste que pour l’instant – si tôt après – rien que de penser à tout ça, ça me rend -- fatigué." Les mots semblaient signifiés quelque chose d’autre là, quelque chose qu’Angel ne pouvait pas vraiment définir, mais c’était la force pesant si lourdement sur lui que même se redresser semblait impossible. "Je suis juste si fatigué, Cordy."

Elle fut silencieuse encore quelques moments. Puis sa main tapota gentiment la sienne. "Pensons aux bonnes choses, ok?" dit Cordélia. "Comme -- Angel, tu te rappelles la publicité de lotion solaire que j’ai faite? Comment tu t’es amené sur le plateau et tu t’ais mis en colère?"

Il savait que Cordélia essayait juste de le distraire. Evidemment, elle n’aurait pas pu choisir un meilleur souvenir pour le distraire qu’un bikini. Angel referma les yeux et secoua la tête. "Ils auraient aussi bien pu te faire porter de la soie dentaire."

"La soie dentaire aurait été plus confortable," dit-elle. "C’était si drôle de te voir sur le plateau de la plage. Comme si tu allais commencer à jouer à du volley ou un truc du genre."

Toutes ces lumières de plateaux. Angel se rappelait du plateau comme d’une cuisson sur le gril chaud, mais il avait aimé la simulation des rayons du soleil. Cette pensée le fit se souvenir de la lumière du jour dehors, senti même si pas vu; il avait apprit à ignorer son influence diurne ces deux dernières années, mais là tout de suite, il le sentait aussi fort que jamais. L’envie de dormir, amenée par le lever du soleil, le liait tellement qu’il n’avait pas envie de bouger, c’était trop confinant et réconfortant à la fois, comme un emmaillotement d’enfant en bas âge. Et si chaud.

"L’autre maillot de bain était moins détestable." La voix de Cordélia semblait plus distante. "Je voulais celui-là au lieu de ce truc bizarre macramé. C’était probablement l’art du projet thérapeutique de quelqu’un en prison."

"Ils ont des prisonniers qui font des bikinis?"

"Qui sait? C’est peut-être un changement sympa des plaques minéralogiques. Enfin bref, j’ai pu parler avec l’autre mannequin, et on a décidé de lancer une pièce --"

Angel sentit ses muscles se relaxer involontairement, se fondre contre le sol. Cordélia avait su ce qu’elle faisait. Elle était trop bonne à ça.

"— et j’allais totalement dire face, parce qu’on le dit après qu’on ait attrapé la pièce, pas vrai? Mais pendant que la pièce était en l’air, elle a dit face, et puis --"

Angel s’endormit.

Citation :

Cordélia renifla. "Tu dois me dire comment tu fais pour ne pas éternuer avec tout ce foin."

"J’évite de respirer," répliqua Angel.

"Naturellement que tu évites." Cordélia soupira. "Je suppose que Tavist-D a été inventé longtemps après 1898, hein?"

"Tu n’es pas obligée de rouler à l’arrière avec moi," dit Angel. Cordélia était assise à côté de lui à l’arrière de leur transport emprunté, un wagon-charrette avec un lourd drap de toile couvrant le dessus et les côtés. Le drap était efficace pour garder la lumière de fin d’après-midi dehors, mais malheureusement également efficace à garder la poussière du foin amassé à l’intérieur. Les bohémiens n’avaient pas pris la peine de nettoyer le wagon pour leur compte. Fred tenait les chevaux devant, avec Gunn à ses côtés, et Angel était sûr qu’il y avait aussi de la place pour Cordélia.

"Je vais bientôt y aller," insista-t-elle. "Je veux être là pour voir le Vieux Toi Méchant déguerpir de la maison. Tu crois que je vais manquer l'opportuné de te voir avec des cheveux encore plus ridicules que ceux que tu as maintenant?"

"Premièrement, Chatoiement Doré, mes cheveux sont très bien," dit Angel, espérant que c’était vrai. "Et deuxièmement, tu n’es pas obligée de rouler à l’arrière du tout, si ça t’incommode."

Même histoire, mais 2ème partie avec ce qui est sans nul doute mes deux scènes préférées de TOUTE l'histoire. Franchement, je ne vois pas ce que je pourrais dire d'autres à part: lisez, les passages parlent pour eux-mêmes




Ici, Cangel reviennent d'une défaite et en plus d'être blessée physiquement, le corset qu'elle a porté a laissé des traces douloureuses sur sa peau:

Citation :

"Tu auras des marques pendant un moment," dit Angel. Il fit une pause durant un instant, puis dit, "Je peux aider un peu. Couche-toi."

Cordélia s’assit gracieusement sur le lit et travailla prudemment pour avoir une position inclinée. Comme Angel se déplaçait vers elle, elle grimaça. "Angel, tu dois enlever ça." Elle fit un geste vers sa chemise. "Je pense qu’on a assez fait flipper la direction de l’hôtel sans mettre du sang partout sur le couvre-lit."

"Oh. Oui." Il ôta rapidement la chemise; bien qu’elle l’avait vu sans chemise d’innombrables fois, Cordélia réalisa que ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus été amenée à bander ses blessures, ou bavardé avec lui après qu’il soit sorti de la douche. Elle sourit un peu comme il se tournait à moitié pour jeter la chemise ruinée sur le sol et la laissait entrevoir le tatouage gryphon pour la première fois depuis des mois. Angel bougea comme s’il allait s’asseoir à côté d’elle, vit son sourire, puis fit une pause. "Cordy?"

Les matelas en plumes étaient des choses magnifiques, pensa Cordélia. Des oreillers duvetés. Le lit était tellement douillet, tellement accueillant. "Oui, Angel?"

"Je réfléchissait – je veux dire, je me demandais --" Il lui lança un regard qui était bien plus dur et scrutateur qu’elle ne s’y était attendue. "Tu n’as pas du tout mentionné Groo. Tout ce temps. J’étais juste – tu ne t’inquiètes pas pour lui?"

Groo. Cordélia se souvint de son doux sourire en un flash de souvenir qui fut parti aussitôt qu’il était venu. Angel avait raison: Non seulement elle n’avait pas mentionné Groo, mais il ne lui avait même pas traversé l’esprit. De la culpabilité la piqua brièvement, mais elle se fana en un instant. "Si tu étais maléfique, je n’aurais jamais fini par travailler avec toi à L.A.," raisonna-t-elle. "Ca signifie que je n’ai jamais été aspirée à Pyléa, donc Grooie et moi ne nous sommes jamais rencontrés. Dans la réalité altérée, il est à Pyléa, étant un champion et ayant une vie affectueuse. En d’autres mots, c’est Groo le chanceux."

"Ouais," dit Angel, baissant les yeux sur elle. "Je suppose qu’il l’est."

Quelque chose dans l'expression sur le visage d’Angel l’a fit se sentir soudainement embarrassée. Qu’est-ce que Groo penserait s’il la voyait comme ça – dévêtue sur le lit, attendant Angel --

Hé bien, Groo ne pouvait pas la voir. Mais Cordélia roula tout de même sur le ventre.

Elle sentit le matelas s’enfoncer légèrement lorsqu'Angel s’assit à côté d’elle. Il commença à frotter son dos, ses doigts massant les lignes courroucées où le corset avait été. Ca faisait mal – mais d’une bonne façon. Cordélia pouvait sentir les renfoncements le long de son dos commencer à s’adoucir alors qu'il continuait. "Comment c’est?" demanda-t-il.

"Bien. Mieux que bien. Continue." Il le fit. Les muscles de son dos, tendus à cause de la blessure et du combat, commencèrent à se relaxer sous son toucher. "Seigneur, c’est formidable. Où tu as appris à faire des massages aussi géniaux?"

"Tu ne me croirais pas si je te le disais."

Cordélia sourit dans l’oreiller. Elle serait obligée de supplier ou de soudoyer pour qu’il lui raconte cette histoire un jour – un jour où elle n’aurait pas besoin qu’il continue autant qu’elle en avait besoin à cet instant. Puis elle reconsidéra leur situation, et le sourire disparut de son visage. "Je suppose qu’on a plutôt fichu les choses en l’air ce soir."

"Ce n’est pas encore fini," dit rapidement Angel. "Ils se sont enfuis, ouais. Ca ne veut pas dire qu'on ne va pas les rattraper à temps."

"Mais c’était notre meilleure tentative," dit lentement Cordélia. "Tu l’as dit toi-même." Les mains d’Angel furent immobiles pendant un moment, et elle savait qu’il peinait à trouver un moyen de la consoler. Quand il ne dit rien, elle sentit de la peur l’envahir, plus écrasante que tous les autres moments dans leur voyage dans le passé – parce que ceci était le moment où elle était finalement obligée d’affronter le fait qu’ils pourraient être coincés pour toujours. Elle avait évité de penser au pire scénario tout ce temps, mais elle ne pouvait plus l’éviter.

Doucement, elle murmura, "Tu ne peux pas tuer le toi du passé, Angel. Même s’ils bougent la malédiction. Tu ne peux pas."

"J’y serai obligé."

"Si tu disparais -- Angel, si tu meurs, si tu n’es pas dans le monde pendant les cent prochaines années, ça pourrait aussi grave qu’Angélus étant dans les parages. Peut-être pire." Ca semblait pire. De la panique inondait le cœur de Cordélia.

Angel, sentant peut-être sa peur, recommença à lui frotter le dos. "Chut. Cordélia, ça n’arrivera pas. Si je dois tuer Angélus – hé bien, nous savons de l’exemple de Drusilla que je ne disparaîtrais pas simplement --"

"A moins que tu n’essaies de revenir avec nous," dit Cordélia. Puis elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. "Tu veux dire – tu ne reviendrais pas avec nous?"

Angel secoua la tête, un peu de son ancienne fatigue était de retour sur son visage. "Je sais ce que j’ai fais ces centre quatre dernières années. Ce que je n’ai pas fait. Si le seul moyen pour moi de protéger le monde est de tout refaire, alors – je suppose que je serai obligé de le faire."

"Tout? Juste répéter le siècle dernier?" L’esprit de Cordélia tourbillonnait à cette simple pensée.

"Ce ne sera peut-être pas si mal," dit Angel, de manière entièrement non convaincante. "Il y a beaucoup de choses supers au 20ème siècle. Le Jazz, et le ‘V-E Day’, et, euh – le dernier Masters de Jack Nicklaus."

Cordélia soupira lourdement. "Je peux voir en toi. Angel, tu n’as PAS envie de repasser par tout ça. Le ‘Dust Bowl’ et le Vietnam et, et -- " Elle se tourna à moitié sur le côté, ignorant la crampe dans son épaule. "Angel, tu iras trouver Buffy comme tu l’as fait la première fois?"

"Bien sûr," dit Angel. "Ca ferait partie de faire que tout redevienne bien. Une partie plutôt grande." Il la guida gentiment là où elle était couchée à plat sur son ventre, puis recommença à travailler sur ses muscles courbaturés. Ses coups étaient forts, presque douloureux comme ils descendaient sur son dos, et cependant son corps devint chaud et liquide pendant qu'il la touchait.

Elle murmura, "Est-ce que tu retomberas amoureux de Buffy?"

Angel fut silencieux pendant un moment. Finalement, il dit seulement, "Je ne sais pas. Je ne pourrais pas le savoir. Une centaine d’année dans le futur – c’est une longue période." Puis il lui tapota le dos, presque espièglement, et dit avec une gaieté forcée, "Tu crois que tu vas éviter de travailler pour moi à L.A.? Tu ne vas pas t’en sortir aussi facilement. Je ne te laisserai pas."

Cordélia sourit, se blottissant contre les oreillers douillets et le matelas. Elle pouvait voir la silhouette d’Angel sur le mur lointain; la chaude lumière dorée de la lampe à huile traçaient autour les ombres de son corps à lui, tout comme celles de son corps à elle, étendue sur le lit sous lui. Son menton était bas, ses yeux peut-être focalisés sur le bas de son dos. Pour une certaine raison c’était intéressant, le regarder en train de la regarder.

"Evidemment," murmura-t-elle, "on a peut-être totalement bousillé les choses, et alors on sera oblige de rester ici avec toi." L’éventualité aurait dû la terrifier; ça accéléra les battements de son cœur, fit s’enrouler ses doigts autour du bord du dessus-de-lit. Mais ce qu’elle ressentait n’était pas du tout de la terreur. "Peut-être qu’on sera tous ensemble."

"Je veux que vous puissiez repartir," dit Angel. "Mais -- Cordy – Vous me manqueriez. Beaucoup."

"Evidemment qu’on te manquerait," dit Cordélia. "Je dis juste, tu n’y seras peut-être pas obligé. On sera peut-être coincé ici ensemble." C’était trop pour être effrayant. Elle ne put que sourire. "Quel genre de suffragette crois-tu que je ferais?"

Angel fit une pause, mais elle l’entendit rire un petit peu. "Je crois que les femmes pourraient obtenir le vote beaucoup plus tôt."

Cordélia se décida, avec la meilleure résolution ferme amenée par la crainte, qu’être coincée dans le passé avec Angel ne serait pas du tout être coincée. Ces corsets ne seraient plus à la mode très longtemps, et au moins elle aurait ses amis avec elle. La mission – hé bien, il y aurait une abondance de vampires et démons à arrêter dans les environs, pas vrai?

Elle se relaxa plus, laissant aller les derniers vestiges d’inquiétude. Le massage aidait certainement ça. Seigneur, Angel avait des mains supers.

Puis elle se souvint de ces mêmes mains enlaçant celles de Darla comme ils se contournaient sur la piste de danse.

"Angel?" dit-elle. "Voir Darla – ça a dû être bizarre."

"En quelques sortes," répondit-il. Il continua à travailler sur son dos, apaisant la douleur. "Elle a changé pour moi, à cause de Connor."

"Elle n’a pas vraiment changé," avertit Cordélia. "Tu ne peux pas penser à elle comme à Lady Madonna. Je l’ai fait, et tu te rappelles où ça m’a menée?"

"Je le comprends très bien," dit Angel, d’un ton de voix qui suggérait qu’il le comprenait bien mieux que Cordélia elle-même.

"Ce n’est pas que je ne te fais pas confiance pour faire ce que tu dois faire," dit Cordélia. "Je te fais plus confiance qu’à n’importe qui d’autre, Angel. Mais je ne veux pas que tu sois encore blessé. Tu as déjà été assez blessé."

Angel fut silencieux pendant un moment, et ses mains s’immobilisèrent sur son dos. Cordélia souhaitait ne pas être sur le ventre, pour pouvoir voir son visage; était-il vexé? Etait-il fâché? Etait-il en train de faire son truc stoïque sans émotion?

Puis il commença à rire – très doucement, mais rire tout de même. "Cordélia, tu dois arrêter."

"Arrêter?" Elle tourna la tête pour pouvoir le voir; il était toujours assis à côté d’elle, ses mains sur son dos, un demi sourire sur le visage. "Arrêter quoi?"

"Arrête d’essayer de prendre soin de moi tout le temps," dit Angel. "Tu viens juste d’être attaquée par Spike et Darla, tu t’es fait très mal au bras, et le corset t’a presque achevée à lui tout seul. Et tu te fais encore du souci pour moi." Il leva une main sur son épaule blessée. "En parlant de ça, laisse-moi y jeter un œil." Il ôta la bride de sa camisole de son épaule, découvrant une partie de son dos au bout froid de ses doigts.

Arrêter d’essayer de prendre soin d’Angel? Cordélia n’était pas sure du tout de comment prendre ça, donc elle resta juste couchée en silence, obéissant aux demandes d’Angel pour qu’elle agite les doigts, mette sa main en poing, hausse les épaules et ainsi de suite. Finalement, il dit, "Tu avais raison tout à l’heure – rien n’est cassé. Tu as probablement une entorse, mais pas plus."

"Ok," dit Cordélia, toujours incapable de savoir quoi dire. Angel reprit ses soins sur son dos, son contact frais à travers le fin coton de sa camisole, et ils furent silencieux jusqu’à ce qu’elle lâche, "Pourquoi tu ne veux pas que je prenne soin de toi?"

"Cordy -- non. Ce n’est pas ça. Tourne-toi."

"Hein?"

"Ton ventre doit aussi faire mal, non?" Angel l’aida à se tourner sur le dos. Alors que ses mains commencaient à masser son ventre, il dit, "Je suis content de t’avoir pour prendre soin de moi. J’ai besoin de toi."

"C’est tellement vrai," dit Cordélia. "Contente qu’on soit clair là-dessus. Mais alors pourquoi tu veux que j’arrête?"

"Je ne veux pas que tu arrêtes. Jamais," dit Angel. Il la regardait dans la faible lumière, son regard plus doux et ouvert qu’elle n’avait l’habitude de voir chez lui. Elle l’avait vu auparavant, mais si rarement. Trop rarement. Elle aimait ça. "Mais tu n’es pas obligée de le faire tout le temps. Je peux prendre soin de moi occasionnellement. Et parfois tu as besoin que je prenne soin de toi."

"Difficilement," protesta Cordélia, puis elle réalisa qu’elle était étendue sur le lit, laissant Angel masser sa peau pour qu’elle redevienne habitable. "Enfin, d’accord, quand je suis attaquée par des vampires, tu deviens plutôt pratique."

"Merci," dit Angel, pince-sans-rire. Sa paume balaya le long de sa taille. "Mais – je ne veux pas juste alterner entre être ton garde du corps et ton thérapeute. Tu es beaucoup là pour moi, Cordélia. Je veux juste que tu saches que je suis là pour toi aussi. Tu peux me laisser prendre soin de toi, de temps en temps."

"Comme maintenant," dit Cordélia. Ses mains étaient si agréables, et elle se sentit se relaxer encore plus. Elle sourit. "Je crois que j’aime que tu prennes soin de moi. Tu sais quoi? Etre coincée ne serait peut-être pas si mal que ça. Je parie que tu connais tous les endroits où aller et où ne pas aller. Tous les meilleurs trucs à faire. On voyagera partout, et tu pourras me montrer les environs. On aura des aventures. On s’amusera pour changer. Tu devras faire comme si tu étais mon mari, ok? Je ne veux personne qui écrive sur moi en tant que vieille fille de 21 ans."

La voix d’Angel fut légèrement irrégulière quand il répondit, "Ton mari. Ok. Je -- ok."

"Quoi?" dit-elle, essayant d’attacher peu d’importance à la soudaine épouvante sur son visage. "Tu es gêné d’être vu avec moi?"

"Jamais." Ses mains s’immobilisèrent sur son ventre, et elle cru qu’il allait les bouger. A la place, il prit lentement l’une de ses mains dans la sienne. "J’aime prendre soin de toi," dit-il doucement.

L’intimité du moment la frappa en un éclair, et Cordélia eut l'impression mal à l'aise qu'elle aurait dû retirer sa main, ou faire une blague, ou quelque chose. Quelque chose qui ferait bien comprendre que c’était juste leur même vieux truc, s’étreindre et faire des blagues et parler et n’en penser rien, Angel et Cordy, meilleurs amis jusqu’à la fin. Pas le faire bien comprendre à Angel, parce qu’il le savait, et pas le faire bien comprendre à elle, parce qu’elle le savait, mais on aurait dit que ça devait tout de même se faire bien comprendre.

A la place, elle sentit ses propres doigts se refermer autour de siens, comme de leur propre volonté. Angel jeta un oeil à leurs mains enlacées pendant un moment, puis la regarda dans les yeux. "Cordy?" murmura-t-il.

Suite du message avec la 2ème scène:


Là, Cordy surveille Angélus du passé (qui a son âme) durant le combat...

Citation :

Le premier instinct de Cordélia, quand Angélus agrippa le pieu loin d’elle, fut de l’agripper directement en retour avant qu’il ne puisse faire quelque chose de stupide comme le plonger dans son cœur. Mais son poing était fermé, aussi serré qu’un étau, et Cordélia se souvint une seconde trop tard que même un vampire faible et désorienté était toujours bien plus fort qu’une humaine. Surtout une humaine blessée, pensa-t-elle tristement, tandis qu’un éclair de douleur descendait le long de son bras. Pendant une seconde, elle paniqua – puis elle eut une idée.

Il avait pris le pieu, mais elle avait encore son couteau.

Utilisant son bras non blessé, Cordélia atteignit sa ceinture. Le manche du poignard glissa facilement dans sa main, et elle enroula rapidement son bras autour de celui d’Angélus. Maintenant ils étaient accroupis face à face sur le sol de la grotte, Angélus tenant le pieu contre son torse, Cordélia tenant la pointe du couteau contre sa poitrine.

"Si tu vas te tuer," dit Cordélia, "alors je pourrais tout aussi bien mourir."

Angélus la fixa avec une incompréhension absolue, essayant probablement de décider si sa menace était sérieuse. "Pourquoi?" dit-il finalement. "Vous ne – vous ne pouvez pas savoir ce que c’est. Ce que ça signifie."

Il y avait des cercles sombres sous ses yeux, des entailles sur son visage où l’horreur l’avait fait utiliser ses propres ongles pour se lacérer et se griffer. "Non," dit-elle. "Je suppose que je ne peux pas."

"Vous me laisseriez le faire, si vous saviez," dit Angélus. "Vous ne me condamneriez pas à ce désespoir."

"Mais c’est justement à ça que tu me condamnerais. Ne vois-tu pas? Si tu meurs ici, dans cette grotte, alors tu emportes le futur -- MON futur, celui dans lequel tu es – pour toujours. Tout ce à quoi je tiens ne sera pas juste détruit, ça n’arrivera jamais. Tu n’es pas le seul qui perds tout ton monde." Cordélia le regarda dans les yeux, et serra sa prise sur le manche du poignard. "J’ai beaucoup de raisons de désespérer. Alors, qu’est-ce que t’en dis? Allez. Je suis prête quand tu l’es."

La main d’Angélus se serra autour du pieu, et pendant un moment écoeurant et tordant les tripes, Cordélia cru qu’il allait le faire de toute façon. Puis sa prise se relâcha de façon infime et il baissa la tête. "Lâchez. Lâchez et laissez-moi en finir."

"Non."

"Pitié," dit Angélus. Ca ressemblait plus à un gémissement de douleur qu’à un mot. "Je ne peux pas le faire si --"

Cordélia attendit qu’il finisse la phrase, puis réalisa qu’il n’avait probablement pas de mot pour ce qu’il ressentait, donc elle le dit pour lui. "Tu ne peux le faire parce que tu sais que ça fera du mal à quelqu’un d’autre."

"Je ne peux pas," murmura Angélus. Elle ne pouvait pas dire s’il était d’accord avec elle ou s’il se répétait simplement.

"Ecoute-moi," dit Cordélia. "Tu as déjà eu la leçon numéro un d’avoir une âme: Ca te fait souffrir pour toutes les mauvaises choses que tu as faites. Voici la leçon numéro deux: Avoir une âme veut dire se soucier des gens. Et ce n’est pas une malédiction." Adoucissant sa voix, elle continua, "Je sais que tu ne le comprends pas maintenant. Tu ne vas pas le comprendre pendant un long moment. Mais un jour tu seras avec des gens à qui tu tiens. Des gens qui tiennent à toi. Et là tu comprendras."

Lentement, il releva la tête et rencontra son regard. "Vous ne savez pas ce que je suis."

"Non," dit fermement Cordélia, "mais je sais ce que tu seras."

Deux autres extraits d'une fic que j'adore ^^ Ce sont deux passages où la complicité dégouline et où on ressent toute l'alchimie entre les persos


Ici, ils parlent de Gunn et Wes qui se disputent constamment à cause de Fred

Citation :

Soulevant un sourcil alors qu'il tournait la tête pour regarder son visage frustré, Angel essaya de réprimer son sourire, “Un crétin géant?” (Dans le texte original c'est : A giant boob. ‘Boob' veut dire crétin, mais dans certains contextes, ça signifie également ‘sein')

Lui frappant légèrement la tête , Cordélia ignora son commentaire, “Je veux dire, je sais qu'elle leur plaît à tous les deux, mais est-ce que ça veut dire qu'ils doivent se transformer en garçons pré-pubères qui doivent se bagarrer dans la plaine de jeux?” Se redressant un peu lorsque une autre pensée lui traversa l'esprit, Cordélia rétrécit les yeux et abaissa sa voix, “Et en parlant de tout le monde ayant un certain grand désir pour Fred, tu n'as rien à me dire, hein?”

Clignant des yeux rapidement, Angel commença à bégayer, “Quo… Non… Je veux dire, NON! Pourquoi est-ce que tu… qui a dit que…. Cordy!…… C'est juste…. NON!”

“D'accord, d'accord, calme-toi Rain Man. Je faisais que m'assurer, après tout, Fred est apparemment la nouvelle ingénue du bureau. Non pas que je ne sois pas parfaitement heureuse pour elle, ne te méprends pas!”

Se calmant un peu une fois qu'il vit qu'elle n'avait pas été sérieuse, Angel redevint contemplatif. “Tu crois vraiment que tout ça concerne Fred?”

Voyant que Connor avait fini son biberon, Cordélia le prit des bras de son père et se leva pour commencer à le faire roter contre son épaule. Arrangeant un chiffon pour protéger sa nouvelle blouse, elle se tourna pour continuer son argument. “Angel, est-ce que ton passé ne t'a rien appris? Allô! Tous les conflits concernent l'amour à un certain degré.”

Ayant été momentanément distrait par la vision devant lui, Angel essaya de formuler une réponse rapide à ses mots. “Hum, ah bon?”

“Duh! Très bien, je peux voir que tu vas être aussi utile que d'habitude, donc nous avons besoin d'un PDA.”

La voix d'Angel s'éleva légèrement, “Un PDA?”

Acquiesçant vivement, Cordélia continua, “Oui. Un Plan D'Action! Ok, Mr. Eloquent, voilà ce qu'on va faire. Je vais aller parler à Fred et voir ce qu'il se passe dans sa petite tête bizarre. Et tu vas aller parler à Wes, lui dire de grandir et d'arrêter de provoquer Gunn. Compris?”

Se levant rapidement, les yeux d'Angel s'élargirent, “Tu veux que je parle à Wes?”

Remuant légèrement tout en tapotant le dos de Connor, Cordélia soupira. “A moins que tu ne veuilles parler à Gunn… mais vraiment, le problème semble toujours commencer avec Wes. Si on parvient à ce qu'il batte en retraite, je ne crois pas qu'on aura un problème avec Gunn.”

Angel glissa ses mains dans ses poches alors qu'il commençait à traîner des pieds, “Mais Cordy, je ne fais pas le truc de la conversation…. Peut-être que tu devrais parler aux deux.”

“Non, c'est un truc fille-garçon, ce qui veut dire que moi, étant une femelle, je vais parler à la fille, et toi, étant un mâle, tu vas parler au garçon. Compris?

Ici, ils s'entraînent ^^

Citation :

“Qu'est-ce qu'il voulait dire, ‘il a sa propre période sombre', bordel?'

Mettant ses mains sur ses hanches, Angel lui lança un regard sévère, “Cordy, tu dois te concentrer quand tu lances tes poings. On parlera de ça quand on aura fini de s'entraîner, ok? Pour l'instant, concentre-toi sur ton adversaire.”

Imitant sa position en posant ses mains sur ses hanches, Cordélia pencha sa tête sur le côté et fit un grand sourire, “C'était ta façon de me dire de la fermer concernant Wes et de commencer à prêter attention à toi à la place?” Tendant le bras pour tapoter sa joue, elle lui fit une grimace qu'elle réservait habituellement à Connor, “Est-ce que quelqu'un se sent laissé de côté???”

Essayant de lui lancer un regard noir, Angel frappa sa main au loin, “Cordélia, c'est sérieux. Tu dois être concentrée tout le temps quand on fait ça, autrement quelqu'un pourrait être blessé.”

“Angel, allez! Il n'y aucune raison pour laquelle on ne peut pas en parler pendant qu'on s'entraîne ici en bas, c'est quelque chose qui affecte vraiment…OOOOF! Ow! Hey! C'était quoi cette merde?”

Angel n'essaya pas de cacher son sourire vers la jeune femme qui lui jetait un regard tueur de sa nouvelle position sur le sol, “C'était moi te montrant à quel point tu es distraite en te faisant un croche-pied.” Penchée en arrière sur ses mains qui étaient placées sur le tapis derrière elle, Cordélia continua simplement de lui jeter un regard noir. Malheureusement, ses expressions faciales avaient cessé d'être intéressantes pour Angel parce que sa position actuelle mettait sa poitrine bien en avant, et il se trouva fasciné par une goutte de sueur qui faisait son chemin vers le bas de son cou. Ca coulait lentement vers le bas, bas, bas, se dirigeait vers…

Clignant fort des yeux, Angel réalisa soudainement qu'il était maintenant sur le sol à côté de Cordélia. Elle lui tira la langue avant de parler triomphalement, “Maintenant, qu'est-ce que tu disais, Oh Grand Maître, sur le fait d'être distrait?”

Trop embarrassé pour parler immédiatement, Angel se coucha simplement sur le sol et regarda le plafond. S'il avait eu un souffle, il aurait été coupé quand un objet soudain et lourd atterrit sur son torse. Décalant ses yeux, Angel essaya de contrôler sa réaction quand il vit que Cordélia était maintenant assise à califourchon sur son torse, ses pieds chacun d'un côté alors qu'elle posait ses coudes sur ses genoux et son menton dans sa main.

“Donc, concernant ce truc avec Wes….”

“Cordélia, lève-toi.”

Faisant un clin d'œil alors qu'elle tapotait son torse, Cordélia resta en place, “Met-toi à l'aise, Angel, parce que je pense sérieusement qu'on devrait en parler. Maintenant, j'ai dit à Wes ce que je pensais des romances de bureau, mais je lui ai tout de même donné ma bénédiction… donc je ne vais pas laissé tout ça se gâcher maintenant!”

Angel croisa ses bras derrière sa tête alors qu'il abandonnait et décidait de simplement apprécier le poids chaud actuellement sur son torse. Cependant, sa question piqua sa curiosité, “Qu'est-ce que tu veux dire tu lui as dit ce que tu pensais des romances de bureau? Qu'est-ce que tu en penses ?” Alors qu'il attendait sa réponse, il écarta l'oppression dans son torse de même que la pression supplémentaire de son poids à elle.

Le regardant comme si la réponse tombait sous le sens, elle haussa les épaules, “Je pense que les choses sont déjà assez compliquées comme ça sans qu'on jette nos coeurs dans le mélange. Mais Angel, j'ai vu la manière dont il la regarde, à quel point il la respecte et j'ai pas pu m'en empêcher, je lui ai dit d'y aller malgré tout… mais maintenant il semble penser qu'elle est avec Gunn et il agit de façon toute… toute…stupide!”

“Stupide?”

“Oui, stupide! Il va tout gâcher. Fred est tout près de lui retourner ses sentiments, et il va tout ruiner!”

Angel essaya de ne pas froncer les sourcils alors que Cordélia se levait soudainement, prenant avec sa couverture de chaleur. Son visage resta préoccupé alors qu'elle tendait la main pour aider Angel à se relever sans une seconde pensée.

“On doit lui parler. Si je peux simplement lui dire qu'il a mal compris, alors…”

Ayant l'air d'un enfant à qui on venait de dire que les vacances étaient finies, Angel pencha la tête alors qu'il la regardait, “Ah bon?”

“Oui. Où a-t-il dit qu'il allait?”

“Il a dit qu'il rentrait directement chez lui, qu'il voulait juste être seul.” Angel réalisa distraitement que leurs mains étaient toujours jointes alors qu'ils parlaient debout. Il essaya de ne pas bouger pour ne pas attirer son attention dessus. “Cordélia, je crois qu'on devrait juste le laisser tranquille ce soir. On l'a assez poussé. Tu pourras lui parler demain matin.”

Essayant automatiquement de protester avec ses mains, Cordélia réalisa soudainement qu'elles étaient toujours emmêlées avec celles d'Angel. Devenant légèrement nerveuse, elle les tira plus loin et vit qu'Angel commença à remuer comme s'il venait également de remarquer. “Bien…. hum… ouais, bref, je pense que je devrais lui parler ce soir, pas besoin de faire traîner ça en longueur.”

“Non. Laisse-le être pendant quelques heures.” La fermeté de son ton la surpris jusqu'au silence. Tendant le bras pour poser une main sur son épaule, Angel essaya d'expliquer, “Ecoute, parfois les hommes ont besoin d'un peu de temps à eux. Wes veut un peu de temps tout seul, et on doit le respecter, ok? Je ne crois pas qu'il écouterait un seul des mots que tu dirais avec l'humeur dans laquelle il est pour l'instant.” Cordélia fronça les sourcils mais hocha la tête.

“Ecoute, je dois aller chercher du sang ce soir de toute façon… pourquoi ne viens-tu pas avec moi? On laissera Connor avec Fred et Lorne.”

Croisant les bras et soulevant ses sourcils, Cordélia le regarda nonchalamment, “Et pourquoi je voudrais faire ça?”

Angel sourit victorieusement alors qu'il se tournait pour se diriger vers les escaliers, “Oh, parce qu'on s'arrêtera peut-être dans une certaine boutique que tu meures d'envie de visiter en chemin.”

Sa voix le suivit jusqu'en haut des escaliers, “Tu crois si bien me connaitre. Mais tu sais, je ne peux pas toujours être soudoyée avec des vêtements!”

Ayant atteint la porte, Angel se retourna avec un grand sourire, “On part à 8 heure.”

Lançant sa serviette vers la porte qui se fermait, Cordélia soupira. “Un de ces jours, ça ne marchera pas!”

Oh, et puis mince, une autre scène, à la fin de la fic, elle est juste sublime

Citation :

Angel pensa que peut-être le pire de ses cauchemars ou le plus profond de ses fantasmes pouvait devenir réel quand elle se tourna et commença à se diriger vers lui. Ses pieds marchaient un chemin indubitable vers lui, mais ses yeux semblaient incapables de se lever au-delà de l'herbe devant elle. La gorge serrée, il l'observa s'approcher, mais vite il réalisa que le plus près elle venait, le plus lent son pas devenait. Finalement, quand elle fut juste à un pas tentant, rempli de soleil, elle s'arrêta. Alors qu'elle mordait nerveusement sa lèvre, elle le regarda dans les yeux.

“Hey.”

Pendant un bref et horrible moment, Angel pensa que ça voix allait lui faire défaut. Il sentait que ceci était le moment définisseur de sa vie, mais n'avait aucune idée du pourquoi. Elle semblait chercher quelque chose dans ses yeux, mais il ne pouvait pas être sûr de quoi. Donc il prit le chemin du lâche une nouvelle fois.

“Hey. Alors… comment va Wes?”

S'attendant à tout sauf à l'ombre du sourire qui passa sur ses lèvres, Angel fut piqué par la curiosité.

“Il va comme tu t'y attendrais. Il a dit qu'il avait quelque chose à régler…”

S'injuriant pendant qu'il le faisait, Angel se détourna de son regard fixe. “Mais a-t-il… je veux dire, est-il…”

Décalant son poids d'un pied à l'autre, Cordélia continua de le regarder intensément. “Les choses sont plutôt gâchées, mais je pense qu'il va s'en sortir. Il sait qu'on est là pour lui.”

Son regard revint brièvement sur le sien, “On?”

Sa voix était forte, confiante, “Oui, on… comme dans, Nous.”

Angel ne pu arrêter le petit sourire que ses mots provoquèrent. “Nous.” Etrangement, c'était comme si une syllabe était parvenue à remplir un trou dans son coeur qu'il n'avait pas su être là.

Remuant toujours, Cordélia observa les émotions traverser son visage. Pourquoi était-ce si dur? Elle était la reine du brusque, le maître de dire les choses comme elles étaient. Mais quand elle regardait dans ces profonds yeux bruns, elle se sentait à la fois perdue et trouvée… et elle savait que si elle ne disait pas vite quelque chose, elle allait devenir folle, et cependant…

Ses méditations furent interrompues quand Angel s'éclaircit la gorge plutôt bruyamment. Soulevant un sourcil, elle le regarda. “On a besoin d'une boisson?”

Se sentant un peu timide devant sa tentation flagrante de regagner son attention, Angel se décida pour une rapide secousse de la tête. Il était sur le point de lui demander de venir dans l'ombre avec lui quand elle reparla, sa voix faussement légère.

“Alors, tu ne te demandes jamais comment on réussi à avoir toujours deux conversations à la fois?”

Angel ne dit rien alors qu'il la regardait sans surprise. Il savait exactement de quoi elle parlait, mais il pouvait sentir qu'elle avait besoin de le dire.

“Je veux dire… il y a toutes ces conversations verbales qu'on a où, et soyons honnêtes là-dessus, je porte une grosse partie du poids…”

Angel sourit et murmura, “Tu n'es rien sinon verbale, Cordy.”

Un roulement des yeux fut la seule reconnaissance qu'il reçu avant qu'elle ne continue. “Mais ensuite il y a tout cet autre chose qu'on a… et je jure, Angel, parfois toi et moi sommes plus définis par ce qu'on ne dit pas que par ce qu'on dit. Et ces conversations… elles commencent toutes avec toi, mon pote. Je veux dire, il y a ces fois où tu me regardes simplement, et je me sens… je me sens…”

Sa voix dériva jusqu'au silence alors qu'elle semblait véritablement à court de mots. Sans une pensée, Angel finit sa phrase.

“Aimée?”

Les yeux de Cordélia s'élargirent avec choc alors qu'elle réalisait la justesse de ses mots. Ca lui prit seulement quelques secondes de plus pour réaliser qu'il était aussi surpris qu'elle de l'avoir dit.